mardi 14 août 2012

Musée de la machine à coudre et du... vélo ! (suite)

En quittant la partie du musée Barthélémy Thimonnier consacrée aux machines à coudre, j'ai découvert quelques vélos des "premiers âges" exposés dans une petite salle.
Une copie de la Draisienne
Les premières machines équipées de pédales, invention du Français Michaux.
Le fameux grand-bi
Du classique, pour ne pas dire du banal.
ET PUIS, dans la salle suivante...
...Ma surprise fut grande ! 
La collection cédée par M. et Mme Malartre à la ville d'Amplepuis est magnifique. La mise en scène des machines est intéressante car elle accroche d'entrée avec l'entraîneur de demi-fond sur sa grosse moto...
...et le magasin de cycles et machines à coudre, réplique de la boutique SHEM qui existait à Amplepuis (Le lien est ainsi fait entre les deux centres d'intérêt de ce musée...).
Et ce qui m'attira de prime abord, ce fut ce motard sur sa drôle de machine. N'en avais-je pas vu des photos de ces casse-cous qui entraînaient dans leur sillage des types encore plus fous qu'eux ? Le couple mythique entraîneur/stayer fait partie de la légende du cyclisme, même s'il est aujourd'hui oublié : existe-t-il encore de nos jours des courses de demi-fond ?
Car il fallait être un peu cinglé pour tourner pendant des tours et ds tours sur un vélodrome derrière ces engins pétaradants et puants (je l'imagine...). Et le public en redemandait ! Les stayers étaient des héros qui traversaient les océans pour s'affronter aux quatre coins du monde.
Dommage qu'il n'y ait pas de stayer sur le vélo...
Frustré, donc, de ne pas voir le stayer sur sa machine derrière son entraîneur, je suis allé fouiner dans mes archives, et j'en ai sorti cette photo, j'aurais pu en choisir d'autres...
Bien abrité derrière son fameux entraîneur Léon Didier, le populaire Toto Grassin (à l'extérieur) s'apprête à passer Wambst.
La photo est extraite du Miroir des Sports du 25 février 1930 (ça ne nous rajeunit pas !), cela se passait au Vél' d'hiv' et " devant une foule enthousiaste, Grassin, déchaîné, gagne le championnat d'hiver et bat tous les records, du 50 ème au 100ème kilomètre."
Ce championnat se déroulait sur une distance de 100 kilomètres : cela en faisait des tours de piste ! En ce mois de février 1930, Grassin, le "démoniaque petit Français", parcourut la distance en 1 heure, 24 minutes et 54 secondes.Mais revenons aux jolies machines exposées dans ce musée...
Ici, l'histoire du vélo apparaît comme une recherche permanente du progrès technique, du petit "truc" qui apportera un peu plus de confort, de vitesse, de sécurité.
Par exemple :

En 1897, la Souplette est une machine dont le cadre est en frêne, sauf les pièces de jonction qui sont en aluminium, les garde-boue qui sont en érable et la fourche avant qui est en acier tout comme le système de transmission .
La Souplette était-elle plus confortable que la Sans-choc qui en 1920 était suspendue à l'avant et à l'arrière ?







La transmission du mouvement des pédales à la roue arrière interpella nombre de bicyclistes et d'inventeurs...
Ainsi la transmission acatène a encore des adeptes (de plus en plus nombreux, paraît-il) de nos jours.

Il s'agit d'un système sans chaîne, le mouvement est transmis à la roue arrière par un tube qui tourne : Plus de cambouis sur le pantalon !




La chaîne elle-même fut l'objet d'expérimentations comme en témoigne ce modèle "Lavigne" qui ressemble fort à une chaîne de tronçonneuse.


Bien vite les cyclistes eurent envie de franchir les côtes plus aisément aussi y eut-il beaucoup de systèmes expérimentés.
Cette bicyclette Terrot possède "4 vitesses par rétrodirecte et boîte incorporée au moyeu arrière : 2 vitesses en pédalant en avant et 2 en pédalant en arrière."




Et le dérailleur eut bien du mal à s'imposer dans les pelotons !

Et les roues ?

Il fallut tester divers systèmes, comme ces roues à bandages et ressorts datant de 1897 : 9 ans auparavant, M. Dunlop avait mis au point le pneu et la chambre à air...


Les élégantes aussi s'approprièrent cette divine machine.
La célèbre Hirondelle existait en version Dame.
Tout comme le tricycle d'ailleurs...



...qui possédait plusieurs versions Enfant.


Les chevaux à pédales faisaient également le bonheur des enfants qui ne se souciaient pas encore des courses opposant des cyclistes à des chevaux.
 
...comme en témoigne cette superbe affiche.
Car une autre richesse des collections de ce musée, ce sont les affiches d'époque, tant pour les cycles que pour les machines à coudre.
Mais d'autres belles machines attirèrent mon attention : ce tandem et cette triplette...
Ce tandem démontable...
Le Vélocar (Comme celui qui participa en même temps que René Chardon au Critérium cyclotouristique des Alpes en 1935, je crois.)
Le vélo-fauteuil qui date de 1920...
Le side-car PEUPLE (Petit Engin Utilitaire Pratique Léger Economique...) de 1923.
Et j'en oublie certainement !
Le musée Thimonnier : une visite à ne pas rater lors d'un passage en Beaujolais, entre deux visites de caveaux ? 
Pour notre part, il nous faudra revenir nous n'avons pas pris le temps d'une dégustation : Et là, il nous faut partir pour les Alpes...

4 commentaires:

  1. Que d'imagination pour construire un vélo.
    A propos de vélo sur piste: je te donne cette citation de la championne (anglaise) de cette année (dixit France Inter): "Le vélo sur piste, c'est aller très vite... nulle part!!!".

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    1. Des choses et des situations pour aller nulle part, y a pas qu'avec les vélos !!! S'il faut faire une liste ben on dormira pas cette nuit et les suivantes.
      Patrick M.

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  2. Bonjour, une énigme pour un profane comme moi au niveau du vélo. J'ai acquis par la force des choses une bicyclette de marque MICKEY qui doit dater des années 1940/50 avez-vous un historique de cette marque. Mon mail : giorgila@yahoo.fr
    Vous remerciant par avance.

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  3. Très belles photos ! Depuis votre visite il y a eu des transformations et pour ce qui concerne la partie vélos, c'est loin d'être mieux.

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Merci beaucoup !