Nos fidèles lecteurs savent que nous adorons commencer nos randonnées cyclistes par un copieux petit déjeuner. A l'auberge de la Boucle, nous n'avons pas dérogé à la tradition.
Et si c'est souvent Lolo qui illustre ce propos, j'avoue avoir un faible pour les "breakfasts" à... la française.
Aujourd'hui, nos machines doivent nous conduire dans le vignoble du Beaujolais où des mots comme "Chiroubles", "Juliénas", "Moulin à Vent", "Morgon", "Brouilly" évoquent, même à un ignare vinicole comme moi, de délicats breuvages. La chasse aux cols passera donc au second plan, notre musette est déjà bien garnie !
C'est sous un ciel gris que nous prenons la route du vignoble. Au village de Claveisolles, nous aurions bien aimé voir les plus hauts douglas d'Europe (que Christiane nous avait signalé, connaissant mon amour des arbres). Mais à part cette auberge, point d'indication desdits douglas.
Nous y reviendrons le lendemain avant notre départ pour les Alpes et nous ne regretterons pas notre escapade en forêt. En effet, ces arbres ne sont pas visibles de la route, une petite randonnée pédestre est nécessaire pour les trouver.
Ils ne semblent pas impressionnants à première vue...
Mais avant de continuer, je reproduis ci-dessous une petite notice éditée par l'Office de Tourisme de la Haute vallée d'Azergues :
A Claveisolles,
les plus beaux douglas d'Europe
En 1791, un certain Menzies, médecin et botaniste anglais, découvrit cette essence dans
l'île de Vancouver, au large de la ville du même nom, située
sur la côte pacifique du Canada. Sir
Douglas en fit, dès 1827, les premières plantations en Angleterre
Son nom restera attaché à cette nouvelle variété de résineux introduite en France en 1842.
Sa culture s'est
développée dans le Haut
Beaujolais sous l'impulsion de deux personnalités locales. C'est tout d'abord le Comte de Sablon, alors
maire de Claveisolles, et élu cantonal de 1876 à
1892, qui planta les premiers douglas en 1872,
sur ses terres de la Corcelle. Par la suite, Laurent Bonnevay, conseiller général du canton de Lamure-sur-Azergues, de 1904 à 1957, et président
de cette assemblée,
favorisa l'implantation de ce résineux, appelé aussi pin d'Orégon,
dans cette région.
Les douglas ont en effet trouvé
dans le Haut Beaujolais leur terrain de prédilection
: une altitude comprise entre 400 et 1 000 mètres, un terrain granitique sans glaise et calcaire.
Des quatorze sujets qui subsistaient encore avant la tempête de décembre 1999, ils n'en restent malheureusement plus que six. En effet de
violentes rafales de vent en ont, depuis, abattu
trois, alors que déjà, quelques temps avant, l'un avait été foudroyé. Plus récemment un autre a reçu la foudre, ce qui a conduit, malheureusement, au dépérissement progressif de trois autres sujets.
Ces douglas sont, à ce jour, considérés comme les plus beaux
et les plus hauts d'Europe. En effet, selon de récentes
mensurations effectuées par l'Office national
des forêts
(ONF), la circonférence du plus majestueux
atteint les 4,38 mètres à 1,30 mètre du sol, et la hauteur
sous branches est de 22 mètres pour une hauteur totale de 55 mètres
(plus haut que l'arc de triomphe de l'Étoile
!). On peut estimer son volume à 30 m3. Espérons
qu'il résistera encore longtemps aux caprices de la nature !... et continuera à
susciter le respect des promeneurs et des admirateurs de la forêt.
Après avoir été convoitée par la commune et par le conseiller général, la parcelle sur
laquelle sont implantés ces fameux douglas
appartient, depuis 1996, à la compagnie forestière François Provvedi qui leur
assure une bienveillante protection.
Le décor est mieux... planté, non ?
Plus haut que l'Arc de Triomphe !
On
se
sent
tout
petits
...
Mais pendant ce temps là...
...si nous cherchons toujours les douglas de Claveisolles (ce ne sont pas eux là-bas ?),...
...c'est la pluie que nous trouvons en passant...
...notre vingt-neuvième col !
Et il nous faut enfiler nos vêtements de pluie pour descendre vers Beaujeu, capitale historique du Beaujolais.
L'entrée dans cette petite ville nous rappelle que nous sommes presque en pays lyonnais.
Mais c'est la vigne qui sera le fil conducteur de notre promenade, ainsi que l'eau qui tombe du ciel et qui guidera nos pérégrinations beaujolaises.
En effet, la pluie menace, aussi décidons-nous de faire notre pause casse-croûte à Beaujeu...
... près de la mairie. Chouette, le ciel s'éclaircit.
Nous prenons le temps de visiter la maison médiévale où sont exposés des jeux en bois géants :
A quoi cela peut-il bien servir ? (1)
Et celui-ci ? (2)
Et celui-là ? (3)
(1) Puissance 4 (2) ? (3) L'ancêtre du flipper !
Quand nous prenons la route de Juliénas, au nord-est de Beaujeu, la pluie arrive, aussi décidons-nous de revenir nous mettre à l'abri (Courageux, mais pas téméraire, les chasseurs de cols !) à Beaujeu. Et c'est finalement vers le sud...
...que nous nous dirigeons.
Au nord, il pleut toujours.
Et nous continuons notre périple...
Et c'est presque sans le vouloir que Laurence franchit son...
...trentième col !
Puis nous prenons le chemin du retour par le joli village de Quincié en Beaujolais.
La route monte à travers le vignoble...
...que nous allons bientôt quitter.
Au détour d'un virage nous découvrons ce joli château :
"Ah ! mon beau château..."
Clic-clac ! cet arbre au milieu des vignes, je ne pouvais pas le rater.
Non plus que ce bel arbre mort.
Mais nous montons toujours, laissant derrière nous le village de Marchampt ainsi que les vignes du Beaujolais.
Et nous terminons notre chasse aux cols dans cette belle région par une nouvelle croix :
Mon dieu, qu'il y en a des croix sur cette terre,
Croix de bois, croix de fer,
Humbles croix familières...
Petites croix d'argent
Pendues sur les poitrine...
(Cette chanson de Piaf me revient à la mémoire, je ne continue pas car c'est beaucoup plus triste après et cela ne correspondait pas du tout à notre état d'esprit en passant ce col...)
Il ne nous reste qu'une longue descente pour rentrer à l'hôtel où nous arriverons... mouillés. Une bonne douche et nous reprenons la route en... voiture pour visiter le musée Barthélémy Thimonier à Amplepuis. Il nous avait échappé la veille mais Lolo ne pouvait pas manquer d'y faire une petite visite : M. Thimonier est l'inventeur de la machine à coudre.
Elle va me prendre le clavier et le mulot pour raconter cette visite...
Encore une belle promenade que nous vous remercier de partager!!
RépondreSupprimerPour ma part, même si je suis plutôt "brassophile", je dois reconnaître que tous ces grands noms du Beaujolais évoquent de bons moments et titillent mes papilles.