dimanche 21 octobre 2012

Récolte d'automne

Cette année, les fruits d'automne semblent se faire rare. Un arboriculteur qui témoigne dans Le Parisien ne récolte que 10 tonnes de pommes, loin des 40 tonnes des années précédentes. Ce que nous avons constaté à notre échelle, quand nous admirons les vergers : quelques arbres croulent sous les fruits, tandis que d'autres sont désespérément nus. La faute à la pluviométrie importante lors de la floraison paraît-il. Donc pas de pommes, ni de noix.
Mais quand arrive cette saison, je renifle des odeurs particulières : les champignons dans les sous-bois,
La terre fraîchement retournée
Et puis les châtaignes ! Pas n'importe lesquelles : des châtaignes grillées au feu de bois. Comme le faisaient si bien mes parents à Cavanié, dans le "cantou" (coin du feu en occitan), avec une poêle trouée. Ce souvenir olfactif revient toujours à cette période de l'année. Pour les 40 ans de Fabienne, j'ai réalisé une mini-vitrine qui reproduisait ce cantou, en m'aidant de ma mémoire et de cette photo.

Mais revenons à nos châtaignes. Depuis quelques temps, nous surveillons les châtaigniers des bords de route.


Jean-Pierre m'en a ramené déjà deux fois cette saison. Très "riquiquis", c'est-à-dire minuscules. Mais cela fait belle lurette que je m'en contente, les châtaigniers greffés étant privés. Je dois reconnaître que pendant de nombreuses années, je les ai boudées, le regret des grosses châtaignes étant trop fort !

Hier nous sommes partis sous la pluie, en pestant après ce temps, prêts à être aussi trempés que le samedi précédent (35 kms sous la pluie). Mais, ouf, le ciel s'est dégagé. Et puis j'ai eu le plaisir de ramasser les fameuses châtaignes "riquiquis". Tout occupé à les ramasser, Jean-Pierre a oublié de saisir cette récolte sur pellicule. Qu'à cela ne tienne, il a fouillé dans sa mémoire pour localiser d'autres châtaigniers, afin de me satisfaire car l'idée me venait d'écrire un message sur le dit-sujet !

Et là, merveille : nous avons ramassé des châtaignes d'un autre format.
Nous avons remplis nos sacoches
et crottés nos chaussures



Nous sommes rentrés très heureux de notre promenade. Pensez : 80 kms de vélo par temps agréable (alors que la pluie était annoncée), de jolies paysages automnaux

et 2,6 kg de châtaignes.
Qu'il faut maintenant consommer. Plusieurs possibilités pour cela :
Fendues pour les cuire au four
 Au sortir du four, les placer dans un vieux linge dans un "paillasson" (panier de paille de seigle cousue à l'écorce de ronce)  pour les faire "couffir". Enfin, j'ai essayé, mais cela n'a rien à voir avec la cuisson sur un feu de bois (une cuisinière à bois peut aussi remplacer la cheminée)
Sinon, on peut les faire cuire à l'eau dans leurs deux peaux. Ce sont des "tétous" car on les mangent en croquant dedans pour les ouvrir, et on "tête" pour en extraire la chair. Technique la plus rapide, que j'utilise avec les "riquiquis".
Troisième mode de cuisson : épluchage de la peau extérieure
puis cuisson dans une casserole d'eau. Il faut ensuite éplucher la seconde peau.
On peut alors les manger nature. Du temps de mon enfance, papa s'en préparait un bol pour le petit-déjeuner du lendemain, dans lequel il rajoutait du lait chocolaté. Car ce fut pendant longtemps le repas du soir dans nos campagnes. Petit rappel au cas où vous n'auriez pas encore perçu que mes racines sont profondément paysannes !

Vu la quantité ramassée, je me suis permis des fantaisies. J'en ai donc préparé 500 grammes de cette manière : 250 g pour faire un gâteau au chocolat
et 250 g pour un velouté de potiron et châtaignes (recette Cyril Lignac) :
INGREDIENTS : 250g de potiron pelé - 250 g de châtaignes pelées sous vide - 1 gros oignon blanc - 1 blanc de poireau - 1 pincée de thym - 1 cube de bouillon de légumes bio - 4 cl d'huile de noix -  4 cuil. à soupe d'huile  d'olive -  sel. poivre

Epluchez l'oignon et lavez le blanc de poireau. Hachez assez finement ces légumes. Dans une cocotte, faites
chauffer l'huile d'olive à feu moyen, puis ajoutez l'oignon, le poireau et le thym. Cuire 2 à 3 mn en remuant
de temps en temps.
Ajoutez le potiron, les châtaignes, le cube de bouillon et assez d'eau pour tout recouvrir. Portez à ébullition, puis laissez mijoter à couvert pendant 30 mn. Mixez finement le tout avec un appareil électrique quand les légumes sont bien tendres. Salez et poivrez.
Au moment de passer à table, salez et poivrez le velouté. Versez-le dans un saladier, puis ajoutez l'huile de noix. Mélangez brièvement, puis servez sans attendre.

BON APPETIT
Pour tout savoir sur ce fruit, je vous recommande le blog encreviolette. Un régal pour les papilles, les yeux, la tête.

3 commentaires:

  1. Pour ma part, les châtaignes, c'est de grandes promenades en forêt, dans l'Aisne, près de chez ma cousine Sarah, c'est la chasse aux empreintes d'animaux, l'écoute et la découverte des bruits de la forêt, souvent dans la bruine ou la brume... Et puis, le retour chez ma tante, la cuisinière-chaudière à bois, la poêle percée, l'odeur de farine des châtaignes qui cuisent, et les claquements de celles qui pètent; enfin, cette récompense pour notre "courage à nous promener": le goûter avec des châtaignes "que c'est nous qu'on les a cueillies", et le gâteau au chocolat...
    Miam...

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  2. Eh!!! Je n'avais pas fait attention: tu as mis des châtaignes au petit Nicolas(au moins les épluchures)... pour ma part, je ne confierais pas mon poisson à ton journal: il ne serait plus comestible!!!

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  3. Mais que fait la SPB (Société Protectrice des Blogs)? Ce blog semble lâchement abandonné à son triste sort sur la toile. Faudra-t-il une pétition ou une gréve de la faim pour que la responsable de cet abandon se reprenne son poste? En tous cas, pour la grève de la faim, merci de ne pas compter sur moi...
    A bientôt!!!

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Merci beaucoup !