dimanche 1 juillet 2012

Accordéon

Et puis j'ai quitté ma région natale. J'ai bien essayé d'intégrer un groupe de danses folkloriques en Seine et Marne (chacun sa méthode pour faire des connaissances quand on débarque dans une région inconnue), mais leur bourrée très...très...très... lente ne m'a pas enthousiasmée. (Je l'ai retrouvée d'ailleurs en Bretagne).
Personne ne m'a encore repris, mais je devrais utiliser un langage plus dans l'air du temps - politiquement correct - et remplacer folkloriques par traditionnelles. Cela change tout, vous êtes d'accord avec moi ...

Aujourd'hui je ne danse plus. Je pédale, je ne peux pas tout faire ! Mais cela reste du jeu de jambes ... Et je continue à écouter de l'accordéon.

Mais j'ai découvert d'autres accordéonistes qui ont dépoussiéré l'image parfois ringarde de l'accordéon :


Il a commencé à jouer de l’accordéon diatonique à 20 ans en 1971 au sein du mouvement folk où il découvre le plaisir de faire danser avec ce petit instrument. 
Sur son site, il écrit : "Depuis, j’ai les 2 mains prises dans la musique : l’une à droite, l’autre à gauche de mon accordéon. Entre les deux, le soufflet est comme une pâte à modeler le son. L’accordéon, ça tient au corps, on s’y attache (par les bretelles !), on ne s’est plus jamais laché. Je ne sais pas qui tient l’autre de lui ou de moi. "
A ses débuts, il participe à un travail de collectage dans le Gers, les Landes, puis en Italie dans le village de son père. En 1978 il enregistre son premier album : Marc Perrone Accordéon diatonique, la suite du Quercy (Polydor). Plusieurs suivront. Au début des années 90, il se passionne pour la musique de cinéma et, à son tour, composera pour le cinéma et le théâtre.

Richard Galliano
 "Alors que l'accordéon semblait n'avoir jamais vraiment connu de soliste majeur et que, par les connotations qui l'entourent, il paraissait irrémédiablement éloigné du swing, Richard Galliano est parvenu, avec une détermination sans pareille, à imposer l'idée que son instrument était digne de figurer aux côtés des saxophones et trompettes qui sont au cœur de la musique de jazz. Inspiré par son admiration pour son ami Astor Piazzolla, inventeur du "Tango Nuevo", l'accordéoniste a réussi, en outre, avec son "new musette", à revitaliser une tradition bien française qui semblait ne jamais devoir connaître de renouveau.

Fils de Lucien Galliano, professeur d'accordéon d'origine italienne, Richard a débuté l'instrument à l'âge de quatre ans. A l'âge de 14 ans, il découvre le jazz [...] et s'étonne que l'accordéon soit si peu présent dans cette musique. Il s'intéresse alors aux accordéonistes brésiliens (Sivuca, Dominguinhos), découvre les spécialistes américains qui se sont frottés au jazz (Tommy Gumina, Ernie Felice, Art Van Damme) et les maîtres italiens (Felice Fugazza, Volpi, Fancelli), rejetant en bloc le jeu traditionnel qui domine dans l'Hexagone. En 1973, Galliano "monte" à Paris où il séduit Claude Nougaro. Pendant trois ans, il assure la fonction d'arrangeur, de chef d'orchestre et même de compositeur dans un groupe où il côtoie d'authentiques jazzmen. Il participe, en outre, à de nombreuses séances d'enregistrement de variété (Barbara, Serge Reggiani, Charles Aznavour, Juliette Gréco, etc.) et à des musiques de film. 
En 1991, sur les conseils d'Astor Piazzolla [...], Richard Galliano fait retour sur ses racines, revenant au répertoire traditionnel de valses musettes, de java, de complaintes et de tangos qu'il avait longtemps ignoré. [...]. Il permet à l'accordéon de se défaire de son image vieillotte [...]. 








Réalisé avec Aldo Romano, Pierre Michelot et Philip Catherine, son disque-manifeste "New Musette" (Label bleu) lui vaut de recevoir le prix Django-Reinhardt de l'Académie du Jazz en 1993, récompense qui salue le "musicien français de l'année".








S'ensuit une série d'albums dans lesquels Richard Galliano révèle, sur un modèle Victoria qu'il ne quitte plus, une aisance à adapter l'accordéon aux libertés du jazz, virtuose dans le phrasé, totalement décomplexé, d'une grande richesse dans la sonorité, habile à décloisonner les musiques à l'aide d'un instrument qui ignore les frontières. En 1996, il traverse l'Atlantique pour enregistrer son "New York Tango", [...]disque pour lequel il obtient une Victoire de la Musique. La réputation de Richard Galliano prend alors une envergure internationale et les collaborations se multiplient. En 1999, avec un orchestre de chambre, il fait entendre ses propres compositions aux côtés d'œuvres écrites par Astor Piazzolla. Ce travail trouve un prolongement en 2003 dans "Piazzolla Forever", hommage dans lequel Galliano rejoue les pièces de son mentor."

En 2009, nouveau défi : il interprète Bach.

Et pour compléter la trilogie :


On ne peux pas parler d'accordéon sans évoquer
dont les chansons sont souvent accompagnées par l'accordéon. De nombreux textes qu'il écrit évoquent le temps des guinguettes des bords de Marne.

Pendant de nombreuses années, j'ai eu l'impression que l'accordéon était tombé dans l'oubli. Mais aujourd'hui, de nombreux chanteurs et groupes l'ont remis au goût du jour. C'est le cas de
que j'ai entendu il y a quelques années sur ma radio préférée.
Ainsi que de Michèle Bernard
L'envie de partager ce petit aperçu de ma discographie m'a été donnée par le cadeau de JP.

Je confirme : elle est vraiment hors norme. Elle s'est entourée de jeunesse, rien ne lui fait peur. Ça swingue, ça rap, ça bouge.

Afin de compléter mes informations, en particulier sur la rue de Lappe, haut lieu du bal musette, et parce qu'il me semble avoir lu il y a bien longtemps qu'il existe un lien avec la musique auvergnate, j'ai dégoté sur E'Bay un livre que je vais prendre grand plaisir à lire pendant les vacances, pour tout savoir sur




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